Colombie

Nous arrivons de nuit en voilier dans le port de Carthagène, l'air est frais, les immeubles et les étoiles illuminent la nuit. Nous dormons une dernière fois sur le bateau. Au petit matin nous débarquons et nous allons nous installer dans un petit hostel avec certains de nos compagnons de voyage (2 Delphine françaises ainsi que Fabian et Salomé un couple zurichois). Le soir nous nous retrouvons toute l'équipe du bateau pour récupérer nos passeports et passer une dernière soirée ensemble. Nous visitons Carthagène, ville très agréable, très propre et très touristique. Vu l'excellente ambiance sur le bateau, nous nous retrouvons encore une fois tous pour un après-midi atelier chocolat (ça ne vaut pas le suisse). Le centre-ville, très colonial est magnifique et plein de petites boutiques et de restaurants comme Tessalia les aiment. Nous retrouvons aussi des vendeurs de rues, avec des arepas, des brochettes, et du chorizo. Mmm… Les rues s'animent la nuit, et nous admirons les différentes démonstrations de danse et les cours de zumba sur la place publique. C'est presque à regret que nous quittons cet endroit (magnifique, mais très cher aussi). Nous reprenons donc enfin notre vélo et quittons Carthagène, et nous découvrons là une toute autre facette de la ville. Nous avions vu le coté propre, coloré et animé et à mesure que nous nous éloignons, nous traversons des quartiers beaucoup plus pauvres et sales, jusqu'à arriver sur des chemins de terre et des gens vivant dans de petites maisons en bois. La différence entre ces deux mondes est vraiment impressionnante, et nous a presque choqué. Mais nous sommes heureux d'avoir pu voir ce que l'on n'aurait surement pas vu en prenant un bus.

Une fois sur la grande route c'est des kilomètres de route plate avec un bel accotement et un trafic assez calme. Nous retrouvons les plans de bananiers, par contre la chaleur et l'humidité nous sont extrêmement pénible. Nos corps souffrent passablement et nous essayons d'écourter les journées. Ici, nous sommes heureux de pouvoir prendre des douches froides!

Nous sommes accueillis chez un colombien, et sur la route qui mène à sa finca (ferme) nous lui demandons si la région est dangereuse. Il nous répond que nous n'avons absolument rien à craindre la région est super calme nous dit-il, mais il se promène avec un pistolet sur le tableau de bord (nous avons préféré ne pas demander plus...).

A Apartado, en quittant la côte Atlantique, nous sommes accueillis par un ami d'un warmshower qui ne pouvait nous accueillir. Mais quel accueil! Il possède un restaurant Argentin, donc pour le premier soir il nous invite à manger là-bas (comme les jours suivants d'ailleurs) (Miam! Tessalia en a même oublié qu'elle ne mangeait pas beaucoup de viande!). Il nous présente à un ami cycliste, et ils nous font visiter la ville et nous emmènent partout avec eux. Notre séjour dans cette petite ville fut vraiment très agréable. Afin d'éviter quelques belles montées et comme nous sommes un peu en retard sur notre planning (et parce que l'on fait ce que l'on veut) nous prenons le bus pour rejoindre Medellin.

Nous passons beaucoup plus de temps que prévu à Medellin car il y a vraiment beaucoup de chose à découvrir dans celle très belle et sympathique ville, qui contredit la mauvaise réputation qu'elle pourrait avoir. C'est la seule ville de Colombie à avoir un métro, les "medellinois" en sont très fier, donc il n'y a pas un déchet qui traîne, pas de graffitis ni de vitre ou de siège rayé. L'artiste Botero vient de Medellin donc il y a beaucoup de statues à travers la ville. Les autorités essayent de rendre les espaces publiques les plus conviviaux possible et ça marche dans les parcs toutes les classes sociales et tous les âges sont mélangés (les vendeurs de drogue sont à côté des personnes âgées qui jouent aux échecs, et des enfants qui font du vélo, tout ça à côté du poste de police…). Un élément surprenant, les prostituées se trouvent toujours à proximité d'une église, pour pouvoir se confesser au plus vite parait-il. Nous nous essayons même à sortir pour aller boire un verre. Ici, les voyageurs et les locaux se mélangent, au rythme du reggaeton.

Nous quittons Medellin un dimanche matin, et bien nous en a pris car tous les dimanches de 8 heure du matin jusqu'à midi, l'autoroute qui traverse la ville est fermée au trafic pour les cyclistes, rollers et autres joggeurs. Nous croisons des milliers voir plus, de cyclistes même des dizaines de kilomètres plus loin. A midi nous nous arrêtons à un restaurant au bord de la route et en voulant payer, le patron nous dit que c'est offert et nous donne encore deux bouteilles de boissons énergisante et des pâtes de fruits. Dans cette région montagneuse les gens apprécient vraiment beaucoup les cyclistes, pendant une semaine nous recevons chaque jour un cadeau. Des porte-clés en cuir, des fruits, des pâtisseries, on a même voulu nous donner 10'000 pesos (3 francs ou 5 bières) mais nous nous sommes promis de na pas accepter d'argent. La route pour Cali est relativement plate (après les montées) avec quelques averses qui nous surprennent de temps en temps, mais de magnifiques paysages plein de plantations de café.

A Cali nous sommes accueilli chez la famille, des amis d'un ami à Benoît. Nous sommes toujours autant surpris de l'accueil chaleureux que nous recevons à chaque fois. Nous profitons de leur douche chaude, de la piscine et du bain turc. Ils prennent congé afin de nous faire visiter et faire gouter les spécialités de leur ville. Cali est la capitale de la salsa mais malheureusement les spectacles sont plutôt le week-end et nous y sommes en semaine.

Ensuite les choses sérieuses commencent, nous abordons la cordière des Andes avec ses grandes descentes et loooooonnnnngues montées mais surtout, ces paysages spectaculaires!

Notre frein arrière nous joue quelques tours, et après nous avoir lâché au Guatemala lors d'une descente, voilà qu'il freine trop à la montée. (On ne s'en est rendu compte qu'après quelques heures de vélo… dur dur!) Du coup, on s'est mis ensemble à la mécanique… sans succès. Puis un mécano d'une équipe locale de cyclisme, rencontré dans un restaurant, s'y est mis aussi… toujours pas concluant. Nous avons par contre remarqué que lorsqu'il fait froid, ça remarche, miraculeusement! On ne devrait donc plus avoir trop de soucis… pour le moment.

Après 5 jours de grimpe, à plus de 1'000 m de dénivelés chaque jours (mais on a passé seulement de 1'500m à 2'500m..c'est frustrant!) et des paysages incroyables, nous arrivons à Pasto, où nous nous reposons quelques jours, partageant anecdotes sur le voyages et moment sympa avec nos hôtes. Nous sortons même danser, et buvons le traditionnel Aguardiente (semblable au pastis, mais se buvant avec sel et citron, comme la tequila) et qui ne fait pas mal à la tête le lendemain.

Après ces quelques jours, nous nous arrêtons pour notre dernière halte en Colombie, à las Lajas, un sanctuaire construit sur un pont, au fond d'un canyon. Nous en avions vu des photos quand nous étions dans le nord, et ça nous avait fait rêver. Mais ça nous paraissait tellement loin, et maintenant, nous sommes ici.

La Colombie a vraiment été une expérience extraordinaire surtout la générosité des gens rencontrés et la variété des paysages. Nous ne savons pas encore ce que nous réservent les prochains pays mais nous pouvons l'affirmer, nous reviendrons en Colombie. Nous ne pouvons que vous conseiller de venir découvrir ce magnifique pays.

Vidéo de la Colombie
Photos de la Colombie

On a aimé

  • Les rencontres
  • La nourriture
  • Les descentes

On a moins aimé

  • Les montées

On a été surpris

  • La générosité
  • L'ouverture
  • Etre millionnaire! (en pesos)
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2 Comments

  1. Magnifique, vous nous donnez le goût d’y aller avec notre Pino solaire…rien à craindre des pentes!!! LOL!
    En ce qui concerne le freinage, nous avons connu des problèmes semblables dans les cotes abruptes. Notre poids y était pour quelquechose. Manquer de freins à 75km/h en bas d’une montagne, c’est pas vraiment rigolo!
    Not s avons résolu le problème en remplacant les SRAM GUIDE par des Tektro Dorado E710. Ce sont des freins pour les vélos electriques. Extraordinaire! Noys avins doublé notre capacité de freinage. Les disques font 2.3mm d’épaisseur au lieu de 1.8mm, les plaquettes sont plus longues, moins de surchauffe, les etriers plus robustes de même que les leviers de freins. Tu peux trouver les détails sur min avant dernier blog a http://www.ffotr.com
    Ciao et bienvenu au Quebec!
    A notre retour jeudi, je vais commencer le montage de mon trike Scorpion electrique et entrainement en vue du Suntrip-2018, Lyon/Canton

  2. Hello les millionnaires carnivores,

    Merci encore pour ces récits, c’est vraiment palpitant de pouvoir suivre votre aventure de cette façon. Et j’adore toutes les anecdotes disséminées ici et là, c’est top !

    Bonne suite !

    R.

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