Guatemala

Au Guatemala nous avons été surpris de constater qu'il y a du monde partout: des habitations et des gens assis au bord de la route qui attendent un bus qui passera peut-être. Les paysages sont fabuleux sur l'altiplano, où que nous soyons nous sommes presque sûr de voir un volcan (enfin…quand il n'y a pas de nuages…). Contrairement au Mexique nous trouvons que les automobilistes et les camionneurs sont beaucoup plus respectueux avec nous, ils attendent souvent derrière d'avoir la visibilité pour dépasser. Mais ils utilisent plus leurs klaxon (la plupart du temps, juste pour avertir qu'ils sont là, où pour dire bonjour). Par contre les "chicken bus" (magnifiquement décorés ici!) roulent comme des fous, ne passent pas très loin, mais ne nous font pas de trop grosses frayeurs. Mais leur gaz d'échappement nous laisse dans une fumée noire à chaque fois qu'ils nous dépassent. La nourriture de rue: nous avons testé la mixta (sandwich de différentes saucisses coupées avec des sauces pas forcément piquantes) ou de la viande grillée, accompagné de légumes ou salades. Malheureusement la gestion des déchets, comme au Mexique, fait défaut, tout le monde jette ses poubelles le long de la route.

Après deux semaines de "vacances", c'est reparti! Ça fait du bien de nous retrouver les deux sur notre tandem. Une bonne journée de 90km avec passablement de montées pour bien recommencer. (Bon…ça c'est sur papier, parce qu'en vrai, c'était plus dur que ce que l'on pensait de repartir, autant pour le moral que pour les muscles!) Nous avions envie d'aller aux "Lagos de Montebello", mais une deuxième journée montagneuse et un fort vent de face nous font changer nos plans. Nous partons directement vers la frontière guatémaltèque car nous ne pouvons rester que maximum 7 jours au Mexique, si nous ne voulons pas payer à nouveau les taxes de visa.

La traversée de la frontière n'est qu'une simple formalité. Le plus dur reste toujours de savoir où se trouve le bureau de douane pour avoir le tampon de sortie (ou d'entrée) dans le pays. A La Mesilla c'est un souk pas possible: une rue principale étroite où se trouvent tous les magasins, les tuk-tuk, les minibus, les bus et les gros camions. Tout passe, mais on ne sait pas comment.

Nos premiers coups de pédales au Guatemala sont beaucoup de montée, mais dans un très beau cadre, au fond d'une vallée escarpée. Le camping sauvage nous a été fortement déconseillé, alors nous écoutons les gens et passerons une nuit sur la terrasse d'un restaurant à Colotenango. Nous faisons halte à Huehuetenango pour visiter la ville et gouter aux spécialités culinaires. Le jour d'après nous allons jusqu'à Momostenango. (ha oui, le tenango à la fin des noms de ville veut simplement dire "lieu de"). Benoit ne se sent pas très bien, par chance un pick-up nous poussera un petit bout (33km), nous faisons le dernier bout à vélo sous la pluie et le froid (ça faisait longtemps). A Momostenango nous allons visiter "Los Riscos", finalement pas autant intéressant que ce que l'on s'imaginait, mais le détour en valait la peine. La route nous a emmené dans la campagne Guatemaltèque, et nous croisons des gens vraiment chaleureux, malgré la précarité de leurs habitations, et des paysages de campagne magnifique! (Ici, chaque bout de terre est cultivé: choux, oignons, maïs, …) ensuite, malgré un mal de ventre toujours présent de Benoit nous pédalons jusqu'à Salcaja.

Nous passerons quelques jours à Quetzaltenango (ou Xela) afin de se soigner et se reposer. D'ailleurs nous allons nous baigner dans l'eau naturellement chaude de "Fuente Georginas" (d'habitude bouillante, et juste tiède lorsque nous y étions…un peu frustrant) Quand nous quittons Xela pour Solola, où nous fêtons nos neufs mois de voyage. Neufs mois que nous avons quitté la suisse, avec des hauts et des bas, mais énormément de découvertes incroyable.

Nous passons notre plus haut col avec tout notre équipement (plus de 3'000 mètres), mais nos freins nous lâchent, les deux dans la même journée (juste quand il commençait à y avoir de belles descentes). Un mécanicien sympa essaye de nous réparer les freins, mais sans succès. Alors il nous amène à Panajachel, où il y a un magasin de vélo. Nous avons le choix entre attendre deux semaines les pièces de rechange ou acheter de nouveaux freins. Ma fois, nous optons pour la deuxième solution et le lendemain le vélo est réparé. (Ils sont vraiment rapides ces guatemaltèques!) Pendant ce temps, nous en avons profité pour aller faire un tour sur le lac Atitlan et les villages avoisinant, San Pedro et San Marco.

Reprise du vélo, nous longeons la belle cote du lac Atitlan. Mais une fois passé San Antonio ça commence à bien grimper. Nous avançons très lentement, mais au bout d'un moment la pente est tellement raide que nous sommes obligés de mettre pieds à terre et de pousser. Même pousser est dur, nous glissons sur ce chemin de terre. Heureusement, quelqu'un qui passait par là nous aide à pousser, nous n'y serions jamais arrivés tout seuls. Nous rejoignons enfin la route et là, ho bonheur, ce n'est que de la descente jusqu'à Patulul. Nous passerons la nuit chez les Bomberos: presque comme à l'hôtel, nous avons une chambre privée avec salle de bain et télévision! La route qui nous mène à Escuintla est agréablement plate voir même descendante. Les gens que l'on croise nous déconseillent de trop nous aventurer dans cette ville. Nous repasserons une nuit chez les Bomberos qui eux aussi nous déconseillent de trop nous éloigner de la caserne et surtout de ne pas avoir d'objets de valeur sur nous. Sympa comme ville!!! Durant la nuit, un "petit" orage nous tombe dessus (enfin…une plaque du plafond nous tombe dessus, avec des trombes d'eau…nous forçant à déplacer la tente à l'étage. Eux ne semblent pas plus inquiétés que ça).

Le lendemain, ça descend, presque pas besoin de pédaler pour arriver à la mer. Nous arrivons à Monterrico, petit village un peu, mais pas trop, touristique au bord du Pacifique.

Nous profitons de quatre jours pour jouir de la piscine, d'aller faire les fous dans les vagues, nous prélasser sur les chaises longues en regardant l'horizon et en buvant des michelada. C'est aussi ici que nous fêtons les 30 ans de Tessalia (ça y est c'est enfin une grande fille). Pour l'occasion Benoit l'emmène à Hawaii (petit village à 8km). C'est dur de repartir après avoir passé du bon temps mais l'envie de découverte nous pousse à y aller sans regrets. Nous rejoignons la dernière ville juste avant la frontière Une dernière nuit au Guatemala et ensuite, place au San Salvador. Benoit est tout excité!

Vidéo du Guatemala

Photos du Guatemala

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